Peuples du monde.
Lundi 4 août 2008
« Peuples du monde, notre heure est venue » s’est exclamé Barack Obama dans son discours de Berlin devant 200 000 personnes. Après avoir expliqué ses racines à la fois américaines par sa mère et kenyanes par son père, il a parlé de l’après-guerre et du mur de Berlin : « Sur l’Europe de l’Est tombait la nuit soviétique, tandis qu’à l’Ouest, les Etats Unis, l’Angleterre et la France constataient le désastre et cherchaient les moyens de reconstruire le monde… mais même aux heures les plus sombres, les Berlinois ont conservé vivante la flamme de l’espérance… Et enfin, par un beau jour d’automne, des centaines de milliers de Berlinois se sont réunis ici même pour entendre l’appel de leur maire implorant le monde de ne pas abandonner la cause de la liberté… Peuples du monde regardez vers Berlin : là un mur est tombé, là un continent a pris forme, là l’histoire a prouvé qu’aucun défi n’était trop grand pour un monde enfin uni… Si le XX° siècle nous a appris que nous partagions un destin commun, le XXI° montre que le monde est plus imbriqué que jamais ».
Il a ensuite évoqué le terrorisme et ce qui en est souvent la cause : la pauvreté et la violence. S’il convient à chaque peuple de reconnaître les risques du terrorisme et de ses causes, il convient surtout à chaque peuple de comprendre que la lutte doit être collective pour être efficace. Il a lancé un vibrant appel à l’union entre l’Amérique et l’Europe : « Le temps est venu de nous unir, au moyen d’une coopération constante, d’institutions solides, de sacrifices partagés et d’un engagement universel pour le progrès, afin de répondre aux défis du XXI° siècle ». Il a appelé à un désarmement nucléaire mondial et à l’arrêt des ambitions nucléaires pour l’Iran. Il a eu un message nouveau sur le commerce: « Ensemble, nous devons inventer un commerce qui rémunère véritablement un travail producteur de richesse, assorti de réelles protections pour les hommes et pour notre planète. Le temps est venu d’un commerce libre et équitable pour tous ».
A l’opposé de Bush, Barack OBama se préoccupe du changement climatique et des effets dévastateurs de nos comportements. Il dit : « Le temps est venu de nous unir pour sauver la planète. Engageons-nous à laisser à nos enfants un monde où le niveau des océans, les famines et les tempêtes ne dévastent pas nos terres… Il est temps de rendre à nos enfants leur avenir. Il est temps de nous rassembler ». Au travers de tout son discours, il a montré son attachement à l’humanisme, ce qui le rend très proche des convictions du Modem incarnées par François Bayrou. Sa conclusion pourrait ponctuer un congrès de notre mouvement des démocrates. Je lui laisse la parole : « Peuple de Berlin, peuples du monde, le défi qui nous attend est grand. La route sera longue. Mais, je suis venu vous dire que nous sommes les héritiers de la lutte pour la liberté. L’espérance qui est la nôtre est utopique. Le regard tourné vers l’avenir, avec dans nos cœurs une détermination inébranlable, souvenons-nous de cette histoire, prenons notre destin en main et reconstruisons le monde ».
Jacques JEANTEUR
Conseiller régional MoDem