Un rêve à concrétiser ensemble.

Publié le par modem08

                                                                         Lundi 10 novembre 2008

L’élection de Barak Obama est une bonne nouvelle pour les Etats-Unis bien sûr, mais aussi pour le monde entier. C’est une étape décisive dans la réconciliation des races entre elles, et c’est un pas important vers une nouvelle société plus humaniste et plus respectueuse de chacun. Au-delà de la couleur de sa peau, de ses origines multiraciales et de son éducation sur plusieurs continents, ce qui m’a le plus attiré chez Barak Obama c’est la sincérité et la profondeur de ses paroles. A aucun moment il n’a fait de discours clanique. Il a toujours placé l’homme universel au centre de ses préoccupations. Sa modestie est rayonnante.

En février, j’écrivais : « Si j’étais américain, je serais sans aucun doute démocrate et je soutiendrais Barack Obama. Georges W Bush aura été un tel mauvais président qu’il me serait impossible de voter républicain, même si John Mac Cain fait une bonne campagne». En juin, j’écrivais: « Il nous permet de renouer avec l’Amérique telle que nous la rêvons, fraternelle, diverse, permettant à chacun de tenter sa chance et de réussir son ascension sociale.» C’est une chance de voir arriver à la tête des Etats-Unis un homme de réconciliation, d’écoute, d’attention aux plus démunis et soucieux du développement durable. Nous allons devoir évoluer dans nos modes de vie. L’obsession de consommer toujours plus, et à crédit, va devoir laisser la place à la modération et à l’épargne. En mars, j’écrivais : « Le plus n’est pas uniquement porteur de bonheur et d’espérance, car il entraîne souvent le moins chez les autres. L’humanité a un rythme de croissance qui n’est pas à deux chiffres et la forte progression des revenus exigée par les uns entraîne presqu’automatiquement une forte régression chez d’autres. La course au bien-être personnel ne se fait souvent qu’au détriment du partage et du bien-être collectif. Il nous faut donc nous préparer à ne pas toujours avoir plus ». Le temps est donc arrivé du « moins ».

Dominique Quinio dans « La Croix » en parlant du « Président pluriel » dit : « Les Américains ont choisi pour les représenter cet homme jeune au sourire éclatant, démocrate, métis. Combattant ce qu’il pouvait rester de racisme dans leur mémoire et de ségrégation dans leur histoire, ils ont donné le pouvoir suprême à un homme à la peau noire. Ils ont voté massivement pour mettre un terme aux années Bush ». Dans son premier discours de président élu, à Chicago, Barak Obama a notamment dit : « La route sera longue. Le chemin sera escarpé… Je serai toujours honnête avec vous à propos des défis que nous affrontons. Je vous écouterai, surtout lorsque nous serons en désaccord. Mais avant tout, je vous demanderai de prendre part au travail qui consiste à reconstruire cette nation comme cela s’est toujours fait en Amérique depuis deux cent vingt et un ans, bloc par bloc, brique par brique, main calleuse par main calleuse ». C’est un rêve de reconstruction que nous devons concrétiser ensemble !

                                                                         Jacques JEANTEUR

                                                                    Conseiller régional MoDem

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M
La réalité du rêve américain – Qu’en serait-il du rêve français ?<br /> Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, la question raciale fut incontestablement, même si bien évidemment ce ne fut pas la seule, au cœur de l’élection présidentielle aux Etats-Unis.<br /> Ce grand pays qui fait figure de modèle planétaire du progrès, qu’on le loue ou qu’on le vilipende, pouvait paraître rétrograde eu égard à ce critère humain par excellence, alors qu’en ce mois de décembre nous célébrerons le 60ème. anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (10 décembre 1948).<br /> Néanmoins, la présence de Barack Obama à ce niveau de la compétition électorale était à elle seule exemplaire. A supposer que pareil scénario puisse se produire dans notre France, que chacun tente de s’imaginer comment dans le secret de l’isoloir réagirait l’électrice et l’électeur français.<br /> Finalement, les Américains ont élu un président noir. Quarante ans après, le rêve de Martin Luther King se réalise. La majorité des Français, même ceux qui se réjouissent subitement aujourd’hui de la victoire de Barack Obama, le pourrait-elle pour son propre pays en fonction de ses minorités spécifiques ?
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