Se préparer à la crise.

Publié le par modem08

                                                                Lundi 17 novembre 2008

           Personne ne peut dire quelle sera son ampleur ni combien de mois elle durera, mais il est évident que le monde entier entre dans une crise financière et économique sans précédent depuis 1945. Tout comme le réchauffement climatique est désormais une évidence qui implique des changements de comportement, la crise actuelle nous impose de nous préparer à changer de comportements dans notre vie quotidienne. Se préparer à la crise, c’est pouvoir y résister le mieux possible et repartir plus fort quand elle s’achèvera.

Quand on habite dans des zones inondables, on a une culture du risque qui permet de prendre les bonnes décisions pour limiter au maximum les dégâts. Il en est de même pour la crise qui démarre : nous devons vite acquérir une culture du risque et préparer nos bonnes décisions. Quand on annonce une crue, on aime connaître les prévisions pour prendre les mesures en conséquence. Faut-il mettre les meubles et les appareils ménagers sur un, deux ou trois parpaings, ou faut-il carrément les monter au 1er. étage ? L’insouciant ne fera rien en espérant que les prévisions se trompent et qu’il n’y ait aucune crue. Le paresseux optimiste préparera les parpaings pour surélever ses biens en souvenir des dernières crues. Le raisonnable décidera de monter tranquillement ses biens à l’étage pour les mettre à l’abri au cas où la crue serait plus forte que les précédentes. Pour la crise mondiale qui arrive, il en est de même. Nous n’avons aucune information fiable et précise sur son ampleur et sa durée. Nous devons donc prévoir le pire, sans pour autant l’espérer. Les cigales continueront à chanter jusqu’au drame et elles seront ensuite, incapables de faire face à la situation. Les fourmis qui ont pris l’habitude de prévoir et de s’adapter, seront moins touchées et pourront redémarrer vite leurs activités laborieuses dès que le ciel sera plus clair.

De même, lors des guerres ou des grands séismes, il y a des exodes. Dans ce cas, on n’a pas le temps de s’interroger longtemps sur ce que l’on peut emporter dans ses valises ou dans son baluchon. On ne prend que l’essentiel. Dans le cas présent, il nous faut donc nous préparer à savoir ce qu’est l’essentiel pour ne jamais s’en départir. Il est évident que nous devrons adapter nos comportements et nos modes de vie à une croissance nulle ou négative. L’inflation va sans doute baisser et peut-être même devenir nulle ce qui atténuera la crise. Les salaires seront freinés ou bloqués. Le pouvoir d’achat va, au mieux, stagner. L’heure n’est donc plus à la défense des avantages acquis. L’heure est à la lucidité positive. Il faut que les personnes les plus solides moralement prennent des décisions sages (comme de monter ses meubles au 1er. étage) et qu’elles aident celles qui sont les plus fragiles. Il faut éviter les comportements de peur, de panique ou de sauve qui peut. Nous devons regarder la réalité en face et réagir vite. Nous devons aussi veiller à rester groupés et solidaires, avec optimisme.

                                                                      Jacques JEANTEUR

                                                                 Conseiller régional MoDem

Publié dans Economie

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