Pas aussi loin de nous qu’on le croit, l’Europe s’invite une fois de plus à notre table

Publié le par modem08

L’Europe est loin de nos préoccupations quotidiennes, tel est l’idée la plus généralement répandue. Pourtant, s’inscrivant dans l’abondante réglementation alimentaire européenne, une nouvelle directive de la Commission va permettre de traficoter les vins rosés au mépris des viticulteurs qui élèvent ce type de vins selon des méthodes et des traditions spécifiquement adaptées, dignes de nos plus grands vins rouges et blancs. Ainsi en est-il des rosés d’Anjou et autres rosés de Provence dont l’un des plus connus et des plus réputés le « Bandol », pour ne citer que celui-ci.

En effet, dans le numéro 625 (11 au 17 avril 2009) du Magazine Marianne, on peut lire un article intitulé « Le rosé selon BarrosoUne insulte au vin européen », en ces termes :

« En autorisant la production de rosé par mélange de vin blanc et de vin rouge, José Manuel Barroso tombe le masque et avoue son admiration pour la globalisation néolibérale dans ce qu’elle peut avoir de plus repoussant.

Alors que, depuis vingt ans, la viticulture européenne, notamment française, se bat pour affiner la qualité d’une couleur de vin encore controversée et que la France, premier pays producteur de rosé au monde, accomplit des prouesses en ce sens, la haute instance exécutive de l’Union propose, ni plus ni moins, de légaliser une pratique frauduleuse.

Jusqu’ici, couper du blanc avec un peu de rouge pour faire du rosé était considéré comme immoral et, voici que des gouvernants légitiment cette immoralité. Un projet écrit noir sur blanc par des technocrates expliquant sans rire que cette mesure permettra aux viticulteurs européens de faire face à la concurrence des rosés des autres continents, alors que c’est l’exact contraire qui se produira. Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, avait autorisé, le 27 janvier 2009, le délégué français à voter cette disposition. Un tel abandon de principes est révélateur des mentalités régnant au sommet de l’Europe… Si aux yeux des néophytes, l’affaire n’est qu’une histoire de bibine tripotée, d’autres n’y voient qu’une obsession franco-française et qu’une occasion de plus de louer les vertus d’un protectionnisme rétrograde. Si par malheur, la décision est confirmée, les margoulins du pinard s’en donneront à cœur joie.

Rien de tel pour induire le consommateur en erreur et jeter le discrédit sur un type de vin avec lequel les Français réalisent de véritables merveilles. Et ce ne sont pas quelques mentions de type « rosé traditionnel » ou « vin non coupé » qui y changeront quoi que ce soit puisque, les contrôles sont impossibles, la confiance sera définitivement perdue. Non seulement une trahison, mais un sabotage destiné à enrichir le négoce industriel en affaiblissant, une fois encore, les valeurs de l’appellation d’origine. La France ne doit pas laisser flotter le drapeau européen sur des vins de forfaiture ».

Nous risquons donc de boire désormais, non plus du Rosé mais du José (José Manuel Durão Barroso). A quand le vin jaune à juste titre si célèbre, ….. coupé au citron ?

Quoi qu’il en soit, en démocrate convaincu, qu’il s’agisse du Portugais Barroso ou de l’Espagnol Zapaterro, ….. papa, maman, bobo !

Aussi faut-il donc encore et toujours ressasser que notre avenir étant dans l’Europe, il faut s’y intéresser dans tous ses aspects qui nous concernent inéluctablement et, dans certains domaines, au quotidien. Encore une bonne raison de s’impliquer dans les prochaines élections.

                                                            Michel TONON

                                                            Militant MoDem

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P
Sortons ces olibrius inconsequents et viniphobes et vive le rose de provence
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