Campagnes des Européennes - Les propos de Sillery.

Dans le cadre de la campagne des élections européennes, Jacques Douadi, Maire de Sillery, n’était pas peu fier, à juste titre, d’accueillir ce mercredi 20 mai, dans la salle des fêtes de sa Commune, quelques quatre cents - dont une bonne vingtaine d’Ardennais - militants du MoDem et citoyens marnais, en présence de François Bayrou, de Jean-François Kahn et de Yann Wehrling. Etaient en outre présents à la tribune quelques uns des candidats de la liste MoDem Grand-Est dont notre Ardennaise Isabelle Fairy.

Déjà convaincu en son temps de l’avènement, un jour, d’une union des Etats européens, d’une monnaie unique et d’une liaison souterraine avec l’Angleterre, Victor Hugo, d’une part ; en d’autres temps, hébergé à Londres, dès la défaite de 1940, lançant son célèbre appel en assurant de la victoire à venir, le Général de Gaulle d’autre part ; ce sont, sinon ces visionnaires, à coup sûr ces précurseurs, considérés comme utopistes et tournés en dérision à l’époque, que Jean-François Kahn prit comme exemple pour illustrer la position du MoDem, ni d’un côté ni de l’autre, pas même au centre, mais en avant. Je défends une pensée utopiste qui façonne la réalité de demain a-t-il conclu, sans doute sans le nommer par référence à la citation de Victor Hugo : « L’utopie est la vérité de demain ».

Au-delà de ces illustres références, François Bayrou a décliné le sens du slogan de campagne du MoDem : « Nous l’Europe » en tant que citoyens. Il a fustigé « le modèle américain qu’on veut nous imposer » pour l’Europe. A savoir, le culte de l’argent et la consécration de l’inégalité comme moteur de notre société, l’idéologie de l’OTAN à laquelle il oppose la voix (ou la voie, c’est selon) européenne face aux deux géants planétaires que sont les Etat‑Unis et la Chine, étant entendu que dans leur individualité les pays d’Europe seront ignorés ; dénonçant les conséquences tels la paupérisation grandissante de nos populations (1 million de personnes en plus passées sous le seuil de pauvreté en un an) et l’abandon de la valeur travail avec pour variable d’ajustement l’immigration qui permet de tirer les salaires vers le bas. D’où l’obligation impérative d’aider au développement des pays émergents et prioritairement à leur autosuffisance alimentaire ; essentiellement l’Afrique.

« On ne peut pas être le peuple qui écrit - Liberté-Egalité-Fraternité - au fronton de ses écoles et être le peuple qui choisit de se résigner devant les inégalités. Sommes-nous là pour subir l'enchaînement inéluctable d'une réalité devant laquelle nous sommes impuissants ou bien pour bâtir un monde qui n'existe pas encore ? Il faut que nos enfants puissent nous regarder avec d'autres yeux que des yeux d'enfants de résignés » a-t-il martelé.

Non sans avoir insisté sur le caractère planétaire de toutes les questions, François Bayrou rendit un hommage appuyé à Yann Wehrling, ancien Secrétaire national des Verts ; n° 3 de la liste MoDem dans le Grand-Est. Ce jeune et brillant écologiste qui a rejoint le MoDem dans une démarche réfléchie sur la vocation de l’Ecologie, doublement transversale à la fois au travers des nombreux thèmes politiques dont elle dépasse largement le clivage bipolaire et, également, à travers la planète et donc l’Europe.

 Bien évidemment, la diversité, l’ouverture, la sensibilité et le sens des valeurs duMoDem ne pouvaient que renvoyer un écho favorable aux valeurs que porte Yann Wehrling. Nul doute que l’apport de sa réflexion contribuera à enrichir le débat interne du MoDem dans tous les domaines comme par exemple celui qui sera abordé ce lundi 25 mai à Rethel à la réunion publique animée par Nathalie Grisbeck : l’avenir de la politique agricole commune.

                        Michel TONON
                       MoDem Ardennes