Dire la vérité, expliquer la réalité

Publié le par modem08

etatdurgence

Dès que j’ai su que mon ami Bernard Bosson participait aux journées de rentrée du Modem et, que Jean Arthuis, Anne-Marie Idrac et Pierre Méhaignerie seraient également présents autour de François Bayrou, j’ai fait de ma présence à Giens, une priorité absolue, et je ne le regrette pas. Au-delà des grandes figures de l’ancien CDS, auquel j’ai adhéré en 1974, j’ai pu entendre des nombreuses grandes voix indépendantes françaises et internationales. Toutes étaient réunies autour de François Bayrou pour discuter de l’analyse pertinente et claire qu’il a posée dans son dernier livre paru chez Plon « 2012, état d’urgence », qui est déjà un succès de librairie.

Au cours de cette vingtaine d’heures de débats et d’exposés passionnants, organisés autour des 3 grands thèmes du livre, que sont Produire, Eduquer, Reconstruire, il est ressorti une exigence fondamentale : dans cette période de crise financière, morale et éducative, les peuples aspirent à une chose : qu’on leur dise la vérité et qu’on leur explique clairement la situation. Chaque citoyen a le droit fondamental de savoir ce qui se passe pour pouvoir comprendre les raisons de la situation actuelle et, connaître les possibilités et conditions pour en sortir. Tous les intervenants ont convenu que nous étions en panne de démocratie, en panne d’Europe, en panne de morale et en panne de gouvernance. Il est clair, qu’à gauche comme à droite, les dirigeants n’ont cessé de mentir et, ont fait des promesses qu’ils savaient ne pas pouvoir tenir. Beaucoup ont préféré jouir du pouvoir au lieu de se mettre au service du peuple, et des plus démunis en particulier. Un seul candidat avait fait du problème de la dette son thème central de campagne en 2007, c’est François Bayrou. Au cours des années, il n’a cessé de dénoncer la crise morale qui traversait nos élites et l’absence de décisions cohérentes et courageuses.

Parmi toutes ces interventions, j’en ai repris quelques unes sur ce thème de la vérité :

Il faut dire la vérité aux gens, avec la franchise de François Bayrou. Il est connu pour être un homme de vérité, de probité morale et intellectuelle. Nejib Chebbi, président du parti démocrate progressiste tunisien, possible futur Président de la République.

La crise de la dette, c’est une crise de la promesse. Il faut arrêter de promettre tout et n’importe quoi. Les fausses promesses sont de la fausse monnaie. Jacques Delpla, économiste.

Les réformes fondamentales ne peuvent être conduites clandestinement. L’illusionnisme politique a vécu. Jean Arthuis, président de la commission des finances au Sénat.

Les jeunes veulent des adultes qui tiennent debout, qui leur expliquent. Dominique Versini, ancienne défenseur des droits des enfants.

Merci de m’avoir invité, quand il est difficile de parler librement sans payer sa dime au pouvoir. Philippe Bilger, avocat général près la cour d’appel de Paris.

On doit dire la vérité. On ne peut accepter cette immoralité et cette iniquité. J.F Kahn, essayiste.

Nous avons besoin d’hommes courageux qui disent la vérité au pays. Les clés de l’avenir sont en nous-mêmes, et non chez les autres.  Pierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales à la chambre des députés.

Nous allons traverser une période difficile et il faudra des hommes politiques assez courageux pour tenir un discours réaliste, non démagogique avec tous les français…Nous vivons un déni de la réalité économique nationale, mais aussi mondiale, qui s’accompagne, a fortiori, d’un déni des efforts à accomplir pour redresser la situation. Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais, ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Mauroy.

A l’assemblée générale de la Chambre de Commerce des Ardennes, l’économiste Christian Saint Etienne a dit exactement ce que j’avais entendu à Giens. Il faut expliquer la situation aux français et leur dire que l’on approche d’un moment historiquement difficile. Il faut « connecter ses neurones et être cohérent entre ce que l’on dit et ce que l’on fait ». Tous ceux que j’ai entendus sont favorables à une zone euro fédérale, probablement à 9 pays, avec un président. Ils demandent une priorité donnée à la production, une priorité donnée à l’éducation, notamment en primaire, à effectifs constants, et ils demandent une république qui redevienne une véritable démocratie, avec une justice indépendante, des médias libres et non dépendants de grands groupes financiers liés au pouvoir. Ceux qui nous gouvernent depuis plus de 20 ans ont abusé du pouvoir à des fins partisanes et, ont installé la corruption au niveau le plus élevé de l’Etat. Ecoutons Winston Churchill, qui est l’exemple cité le plus souvent en ce moment, quand il dit : « On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour essayer de le fuir. Si vous le faites vous le multiplierez par deux. Mais si vous l’affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié ». Après la société du loisir et du temps libre de la gauche (retraite à 60 ans, 35 heures), après la société des privilégiés et des corrompus de l’UMP (bouclier fiscal, affaires sombres, pouvoir absolu), l’heure est venue de mettre en place la société de l’effort, du travail pour tous et du respect de chacun. Pour moi, depuis Raymond Barre, seul François Bayrou incarne ces valeurs. Personne ne peut contester son courage, sa lucidité et sa morale. Lui seul me semble capable d’initier un gouvernement d’union nationale pour reconstruire la France.

                                                                              Jacques JEANTEUR

                                                                            Mouvement  Démocrate

 

Publié dans Politique générale

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