FACEBOOK OR NOT FACEBOOK ? That is the question !

Publié le par modem08

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Cette question semblerait devenue superfétatoire tant il semble que « tout le monde » serait sur Facebook ! Que ce serait de notre temps, branché, bref que ce serait le must de la communication moderne. Etre absent de Facebook semble pouvoir paraître ringard. Pensez donc, notre Président de la République en personne est sur Facebook. Il y est apparu, il y a plusieurs mois et y figure peut-être encore, dans une vidéo filmée lors d’un passage « fortuit » dans « l’intimité » de ces dames en train de papoter dans un salon feutré de l’Elysée. Scène de la vie familiale dans le sanctuaire en présence des amies de Madame, simplicité et ambiance bon enfant semble-t-il ? Mon oeil : communication voire, mais c’est la même chose, propagande théâtralisée !

 

Pour les ringards comme moi, il convient de préciser ce qu’est Facebook. Comme nombre d’autres sites Internet du même acabit et il en existe beaucoup, tous aussi niais les uns que les autres d’ailleurs, c’est un réseau social selon l’appellation d’origine contrôlée, de communication et d’échange de propos sur tout et sur rien avec tous les internautes de la planète. Vous pouvez y solliciter l’inscription d’amis – dans ce contexte, la complaisance est de mise – et, plus vous en avez, mieux c’est. Il est des membres de Facebook qui en ont quelque… millier voir davantage peut-être. Franchement peut-on appeler cela des amis, quand on sait que de nos jours il est déjà difficile d’en avoir quelques uns de vrais, y compris en politique ?

 

Evidemment, en premier lieu il faut s’inscrire ; c’est d’ailleurs incontournable puisque si vous voulez vous rendre sur le site internet de Facebook, c’est la première invite qui apparaît sur votre écran ; il faut s’inscrire pour y accéder. Il est en quelque sorte de rigueur de montrer patte blanche. Il vous est alors proposé de décliner votre identité ; bien sûr comme souvent vous pouvez utiliser un pseudo, ce qui à mes yeux devient complètement absurde dans un contexte soi-disant social et, d’autres informations personnelles au nombre desquelles vous pouvez ajouter votre photographie, allons donc ! Comble de la « Liberté », essayez un peu de vous retirer. Macache ! Vous ne pourrez y parvenir qu’en utilisant bien des artifices pour tromper l’adversaire, ce qui suppose une pratique aguerrie des sites sur Internet.

 

Et, cela fait recette, alors que l’on ne cesse d’entendre ici et là des critiques contre le flicage dont chaque internaute est susceptible d’être l’objet ; souvenez-vous des polémiques ne serait-ce qu’à propos de la discussion et du vote de la loi Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet). D’un côté on s’élève avec véhémence sur les atteintes aux libertés individuelles, de l’autre on se jette dans la gueule du loup puisque n’importe quel quidam de la planète et, a fortiori les autorités de toute nature et plus ou moins bien intentionnées à votre égard, ont accès aux informations personnelles que chacun peut publier.

 

Peu importe, tout le monde s’y engouffre : comme nos hommes politiques, le premier péquin venu car, il doit sans doute y avoir des Chinois aussi, l’orthographe de péquin étant également pékin (cf. Le Petit Robert). Bien sûr les politiques ne veulent pas être en reste eu égard à la présence sur ce réseau de notre président, friand par nature de ce genre de publicité à l’échelle planétaire, même s’il lui suffirait d’être simplement populaire en France (voir les sondages).

 

Le grand danger, c’est paradoxalement l’esprit amical et convivial qui s’insinue dans ce genre d’échanges. Et le plus grave et le plus réconfortant à la fois, c’est que ce sont les jeunes qui font le succès de ces entreprises de pensée prétendument universelle. Mais nos jeunes ne sont pas dupes et ils comprennent assez rapidement que ce n’est pas en organisant des apéros géants que l’on changera le monde.

Or, quand on connaît l’intention des initiateurs de ce réseau Facebook qui était, à l’origine, de supplanter Google que, soit dit au passage, chacun peut utiliser quotidiennement sans aucune forme d’obligation d’identification ou d’inscription, on comprend mieux que les meilleures intentions affichées n’ont d’autre but que de leurrer son monde à des fins inavouables mais hélas, c’est monnaie courante aujourd’hui dans tous les secteurs de notre société, y compris le milieu politique. Je regrette simplement que le MoDem s’y soit prêté, notamment lors des récentes élections régionales, mais peut-être était-ce nécessaire à un certain niveau mais pas à tous, pour contrecarrer l’hégémonie politique qui règne dans notre France coupée en deux.

 

Finalement, au-delà de Facebook, à quoi servent ces réseaux, sinon à échanger des banalités, des idées aussi sottes que « grenues » (pardonnez-moi le jeu de mots) voire farfelues, bref, tout ce qui passe par la tête sans y avoir préalablement réfléchi. A tel95892466 point que, dans un tel foisonnement de propos souvent inconsidérés, il devient impossible de tirer quelque idée porteuse d’avenir ou analyse sérieuse sur les sujets fondamentaux de nos sociétés contemporaines, sinon les méfaits de l’exploitation généralisée de l’égocentrisme.

 

En ce qui me concerne et chaque lecteur l’aura déjà deviné, au risque de passer pour ringard, en ce qui me concerne c’est « Not Facebook » cent fois « Not Facebook » et au-delà, c’est « Niet » à tous les réseaux sociaux de ce type, par opposition aux réseaux sociétaux, il ne faut pas confondre les genres !

 

                                                                               Michel TONON

                                                                             MoDem Ardennes

 

Publié dans Société

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