La liberté de parole des Elus du MoDem

Publié le par modem08

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Dans un mois nous voterons pour élire les conseillers régionaux. C’est la dernière fois que des conseillers régionaux seront élus et, ils ne le seront que pour 4 ans. En 2014 ce sont des conseillers territoriaux qui seront élus et qui seront à la fois conseillers généraux et conseillers régionaux. L’opinion publique n’est pas encore très mobilisée par cette échéance, mais les débats commencent à s’organiser. Jeudi soir, dans l’émission « A vous de juger », une première salve de discours binaires a été tirée entre Xavier Bertrand et François Hollande. Si le débat est resté correct, j’ai été très choqué par la promesse de l’UMP : « Pendant 4 ans, nous nous engageons à ne pas augmenter les impôts dans les régions dirigées par l’UMP ».

En réalité, les régions vont perdre pratiquement toute autonomie fiscale, en dehors des quelques recettes sur la carte grise ou le permis de conduire. La quasi-totalité des recettes seront désormais des dotations d’Etat. C’est donc une mise sous tutelle de l’Etat qui s’annonce et une telle annonce est mensongère, puisque les régions n’auront plus la faculté de lever l’impôt. Les hausses d’impôts ne sont d’ailleurs pas le seul fait des régions de gauche. Ainsi, en 2009, l’Alsace seule région métropolitaine de droite, a augmenté sa fiscalité de 6,4% contre 0,7% en moyenne France métropolitaine. C’est Adrien Zeller, démocrate chrétien d’une qualité reconnue unanimement, qui présidait. D’autres années, ce sont des régions de gauche qui ont le plus augmenté leur fiscalité. Tout dépend des investissements réalisés et surtout de la dette. Certaines collectivités ne touchent pas à la fiscalité, mais reportent tout sur l’emprunt et donc sur la dette. Globalement, on peut dire que la droite augmente plus la dette et que la gauche augmente plus le fonctionnement. Jacques Douadi et moi-même avons toujours voulu réduire simultanément l’endettement et le fonctionnement. Nous n’avons pu influer sur les décisions que grâce à notre liberté de parole.

Récemment, notre endettement a fortement progressé, en raison de nos achats de matériels roulants TER. L’Etat nous a transféré un matériel totalement obsolète et nous avons dû, à l’unanimité, le moderniser plus vite que les transferts de crédits de l’Etat ne le permettaient. Dans ce cas, c’est un endettement positif, car il correspond à un investissement structurant pour notre région. Nous avons en fait emprunté pour compenser la carence de l’Etat. Depuis plus de 30 ans, cette carence dépasse le milliard d’euros. La priorité des candidats Modem est d’exiger de l’Etat qu’il nous restitue cet argent qu’il aurait du donner à la Champagne Ardenne et qu’il a donné à d’autres régions, souvent plus riches. Cet argent doit nous permettre de rattraper notre retard dans la liaison ferroviaire intra régionale  Chaumont-Troyes-Vatry-Châlons-Reims-Charleville et sur l’ouverture routière internationale vers le Nord par le tronçon autoroutier Charleville-Charleroi qui connectera notre région au réseau très dense du Bénélux. Réduire l’élection régionale à un combat doctrinaire gauche‑droite, c’est mentir à l’électeur. Ce qu’il faut, c’est élire des personnes de conviction qui auront la liberté de parole pour voter en conscience et non avec un esprit partisan. C’est le cas des candidats sur les listes Modem emmenées par Marie Grafteaux-Paillard, régionaliste convaincue. J’ai l’honneur de clôturer la liste ardennaise emmenée par Jérôme Barré.

                                                                     Jacques JEANTEUR

                                                               Conseiller régional MODEM

Publié dans Politique générale

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