Voter centriste ?

A l’heure où j’écris ces lignes, les sondages ne nous sont pas favorables et nous créditent d’un résultat autour de 5%. Apparemment mes concitoyens ne sont pas lassés de ce système bipartite qui exclut des débats politiques mais surtout des décisions, la moitié des Français.

A moins qu’une fois aux affaires, que ce soit au niveau de l’exécutif national ou au niveau régional, les pouvoirs soient obligés de négocier, de « composer ». Quel vilain mot !

Mais ne composons-nous pas tous les jours ? En famille, au travail comme dans l’exercice de chacun des mandats qui nous sont confiés dans le cadre de la vie publique, du plus humble au plus prestigieux.

Ainsi, serions-nous centristes sans le savoir, un peu comme Monsieur Jourdain qui s’étonnait de faire de la prose. J’en ai la conviction. Le mieux serait de regarder les choses en face et d’ajuster son vote à ses pratiques quotidiennes. Dans ce cas de figure, les centristes seraient légion.

On me rétorque souvent : « Vous les centristes, on ne sait pas où vous êtes. Un coup à gauche, un coup à droite ». Je vais peut-être vous étonner : vous avez raison, mais partiellement !

Agir au centre c’est soutenir un homme, une équipe, s’associer à un projet fussent-ils de droite ou de gauche. C’est refuser des positionnements idéologiques et combattre les extrémismes. Cela ne veut pas dire pour autant renoncer à nos idéaux républicains, européens, humanistes.

C’est pour cette raison que j’ai adhéré au MODEM.

Faire émerger un centre indépendant dans le paysage politique français n’est pas un projet facile mais je pense que nous aurions tord d’y renoncer. Dans les moments difficiles, les Français ont plus besoin de se rassembler que de s’opposer. Notre Président l’a bien compris en faisant entrer au gouvernement des personnalités socialistes mais cette ouverture est insuffisante pour être significative. Elle n’a pas été faite dans le même état d’esprit.

Je ne suis pas sûr qu’il faille nécessairement un centriste à la tête de l’Etat bien que je soutiendrai François BAYROU s’il faisait le choix de se représenter aux élections présidentielles.

Contrairement à ce que pense bien des gens, ce n’est pas là l’essentiel. L’essentiel, c’est que vivent nos idées et pour cela, il faut que nous ayons des élus à chaque échelon de la représentation nationale.

Il nous aurait fallu au Parlement, un nombre de députés substantiels pour éviter que soient votées des lois trop partisanes dont les Français font les frais aujourd’hui. Donnons-nous cette chance en Région en votant pour les candidats du Modem.

C’est vrai ! Nous prenons un risque ; c’est qu’ils instaurent au Conseil régional un débat qui ne soit pas fondé sur l’opposition systématique et la critique de ce qu’ont initié les prédécesseurs. C’est peut-être cela, « Faire de la politique autrement ».

Voter centriste, c’est choisir le dialogue, l’écoute et la modération. C’est favoriser la pratique d’un vrai débat démocratique à tous les échelons de la société.

Votez pour notre tête de liste régionale Madame Marie GRAFTEAUX-PAILLARD, car, indépendamment de sa valeur personnelle, elle reflète l’état d’esprit qui règne au MODEM : la parité, on ne fait pas qu’en parler, on la fait !

Votez pour notre tête de liste ardennaise Monsieur Jérôme BARRÉ. C'est un homme qui a des convictions et une grande force de caractère ; de plus vous participerez ainsi au rajeunissement du cadre politique.

Mais surtout, votez ! La démocratie commence par là !


                                                                     Paul BAILLY