Le Député qui marche

Publié le par modem08

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                         Jean Lasalle dans la rue piétonne à Charleville

 

Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées Atlantiques, a traversé à pied notre département des Ardennes. Parti de l’Assemblée Nationale le 10 avril, il est monté jusque Dunkerque puis traverse la France d’Ouest en Est. Samedi soir, il est arrivé Place Ducale à Charleville et dimanche soir il était au château de Sedan. Il a continué vers Verdun, Nancy, Metz et Strasbourg. En chemin, il rencontre de nombreuses personnes de tous âges, de toute condition et de toute religion. Inquiet de la situation de notre pays et des difficultés de la classe politique à dire la vérité, il s’est lancé sur les routes, loin de sa circonscription, comme élu du peuple de France, pour écouter ce que le peuple ressent.

 

Jean Lassalle est né en 1955 à Lourdios Ichères, petit village des Hautes Pyrénées, dont il est maire depuis 1977. Il est a été réélu député pour la 3ème fois en 2012. Issu d’une famille de bergers transhumants (son frère a pris la relève), il connaît la valeur des choses et les lois de la nature. Au cours de ces 15 derniers jours, c’est avec sa maman Marie, très alerte pour ses 78 ans, qu’il a effectué sa marche au devant des Français, et notamment son passage dans les Ardennes. J’ai eu la joie de pouvoir accueillir Jean et sa maman à la maison et de pouvoir discuter tranquillement avec eux. Il ne faut pas dissocier l’un de l’autre. Marie a fait mon admiration par sa simplicité vraie, son sourire fait d’affection et de sagesse. Sa présence aux côtés de son fils témoigne des valeurs familiales partagées. Elle dit avec conviction : « La famille est un bastion contre l’adversité ». Une famille c’est une richesse infinie pour ses membres. Ayant eu la chance d’avoir des parents centenaires, qui ont eu 77 ans de mariage, je peux confirmer le rôle fondamental d’une famille unie par des valeurs transmises et partagées. C’est pourquoi je me suis senti en famille avec la maman de Jean Lassalle.

 

Jean Lassalle justifie ainsi sa démarche atypique et courageuse : « On ne peut pas dire à la fois, « nous sommes là au nom du peuple » et le laisser à l’état d’abandon dans lequel il se trouve. C’est la raison pour laquelle je lance aujourd’hui « Les cahiers de l’espoir ». Je veux encourager le peuple à trouver les portes de l’échange et du dialogue, je crois de toutes mes forces qu’il y a beaucoup à espérer… J’ai considéré que je devais faire quelque chose d’inhabituel pour attirer l’attention de nos concitoyens sur la situation qui est la leur. On peut faire semblant de ne pas voir. Moi, cela m’empêche de dormir. En septembre, j’ai vraiment eu le sentiment que le nouveau gouvernement n’arrive pas à trouver les clés du camion, tout comme les gouvernements précédents, et que la situation ne pourra qu’empirer ».

 

Le député est connu des français par sa stature de berger, son béret basque sur la tête, mais surtout par la grève de la faim de 40 jours qu’il a faite en 2006 pour éviter la délocalisation de l’usine Toyal de sa vallée d’Aspes. A voir le nombre de personnes qui viennent parler avec lui, on se dit que cette démarche démocratique, au sens grec du pouvoir venant du peuple, peut aider à verbaliser le malaise profond que la France traverse. Il nous dit qu’une grande majorité de personnes qu’il rencontre depuis plus de 1 000 km, pense que « cela va péter ». Le peuple est en profond désarroi et ne voit pas de source d’espérance. Mais, comme il dit : « Le sentiment de désespoir est supérieur au désespoir ».

 

Les citoyens pensent que les députés n’ont plus le pouvoir, mais que c’est la finance qui commande. Les discours des responsables politiques semblent éculés et n’avoir pas changé depuis l’époque Mitterrand‑Giscard, alors que le monde autour d’eux a profondément changé. Pour alimenter ses cahiers de l’espoir, il veut libérer l’intelligence et mettre en place une véritable « ingénierie de l’intelligence ». Le peuple de France qui est prêt à descendre dans la rue, comme on vient de le voir contre la loi du mariage et de la filiation pour tous, va vouloir reprendre le pouvoir, si ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans sont toujours aussi sourds à ses messages. C’est du peuple que doit repartir l’espoir, car c’est lui qui détient le vrai pouvoir. Jean Lassalle, ce député qui marche, veut verbaliser cette volonté populaire qui n’est ni de droite ni de gauche, mais au-dessus des clivages mortifères du bipartisme.

 

Je suis heureux d’avoir pu revoir longuement Jean Lassalle et d’avoir fait la connaissance de sa maman. J’invite chacun à aller sur son site : http://www.ledeputequimarche.fr/blog/

 

 

                                                                       Jacques JEANTEUR

Publié dans Société

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