Barack Obama.

Publié le par modem08

                                                                                    Lundi 9 juin 2008

C’est vraiment une bonne nouvelle pour les américains, mais aussi pour le monde occidental, Barack Obama est le candidat démocrate aux élections présidentielles américaines de novembre prochain. Les huit ans de la présidence Bush ont été très mauvais pour les droits de l’homme. La décision de la Cour Suprême de permettre l’application de l’Habeas Corpus, le droit de la personne le plus ancien, aux deux cent soixante dix détenus de Guantanamo est une première bouffée d’oxygène. Cela garantit aux prisonniers le droit de contester leur détention devant la justice fédérale, droit qui leur avait été retiré en 2006 à la suite de l’entrée en vigueur d’une loi permettant leur détention sans jugement et pour une durée indéterminée. L’Amérique a besoin de retrouver une image positive dans le monde, image qui a été profondément détériorée par la guerre d’Irak. Tout le monde regarde avec attention l’émergence possible d’un président noir, Deux mots éloquents et pourtant contradictoires comme le dit The Washington Post : « Deux mots qui suscitent enthousiasme, craintes, grandes espérances, peur viscérale, incompréhension, puissance… deux mots dans un murmure. ». Le retour des démocrates à la maison blanche serait également une bonne nouvelle. Pour nous français, Obama est sur le positionnement de François Bayrou et sur celui du Modem, mouvement des démocrates. Le Point écrit : «  Il est aussi l’anti-Bush, cosmopolite, cultivé, nuancé, hostile à la guerre depuis le début. Obama incarne surtout le changement, l’espoir de tourner la page ». Comme le dit Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie (2001) : « Face à la situation économique préoccupante que traverse l’Amérique, seul Barak Obama a un programme crédible et cohérent… Il est volontariste… Il veut réformer le système de santé en profondeur. Il veut renforcer la réglementation du système financier pour éviter de nouveaux excès. Il réfléchit à des mesures en faveur du développement durable… Reconduire l’équipe en place serait la plus grosse erreur que pourraient faire les américains ».

Face à Mac Cain, le candidat républicain de soixante et onze ans, Obama avec ses quarante sept ans incarne l’espoir, un peu à la manière d’un Kennedy noir. Il nous permet de renouer avec l’Amérique telle que nous la rêvons, fraternelle, diverse, permettant à chacun de tenter sa chance et de réussir son ascension sociale. Le soir de sa désignation, il a dit: « Amérique, ceci est notre moment. Ceci est notre heure, le temps de tourner la page sur les politiques du passé, le temps d’apporter une nouvelle énergie et de nouvelles idées pour les difficultés auxquelles nous faisons face, le temps d’offrir un nouveau cap au pays que nous aimons ». Mais, pour gagner, il lui faut réunifier les démocrates américains après son duel avec Hillary Clinton. Je souhaite de tout cœur qu’il y parvienne et qu’il nous redonne espoir dans la voie centrale des démocrates, ni trop à gauche, ni trop à droite, mais sur la ligne du libéralisme humaniste.


                                                                    Jacques JEANTEUR
                                                               Conseiller régional MoDem

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